Comptes-rendus des sorties

Route des Grandes Alpes -1ère partie, les 3 premiers jours

Participants cyclos : Babette F., Jeannette F., Jean François G., Rémi D., Patrice C., Guy R., Jean-Michel T., Frédéric D.

Accompagnateur fourgon : Claude G.

[subtitle]JOUR 1: THONON les BAINS - BEAUFORT 150Km/3400m de dénivelé.[/subtitle]

Si vous n'aviez pas le bonheur de connaître les routes sinueuses à souhait du Val d'Arly et du massif des Portes du Soleil, il fallait prendre le départ du périple de la traversée des grandes Alpes avec les Arvicyclos. En effet,pas moins de 3 h de trajet pour rejoindre le point de départ. L'autoroute se trouvait exceptionnellement fermée pour cause indéterminée!!HUMOUR!!

Bref départ de Thonon les Bains à 8 h dans la joie et la bonne humeur. Aux environs du 30ème kilomètre,le premier incident se porte sur le vélo de notre présidente bien aimée Babette. Crevaison roue arrière avec dépannage express de Jean Michel en bon samaritain.

Premier ravito bucolique au col de Châtillon aux abords d'une jolie église (pain,saucisson,tome,chocolat etc...). Première épreuve marquante pour tous les organismes,l'ascension du col de la Colombière avec ses trois derniers kilomètres très surprenants de par leur difficulté ; difficulté d'ailleurs annoncé par Guy dès le Reposoir à mi parcours.Jeannette se trouve au bord du chemin à 500 m du sommet, terrassée par de terribles crampes, cela engendre la première intervention de notre ange gardien Claude qui vole au secours de la belle.Jeannette faisant preuve de courage effectue tout de même une partie de la montée du superbe col des Aravis, mais en vain,le mal est toujours présent dans sa chair ; en grande pro elle abdique, préférant se remettre pour l'étape du lendemain.

Jean Michel, épuisé par son traitement aux antibiotiques fera la fin du trajet en sa compagnie dans le fourgon leur permettant de rallier Beaufort. Rémi,victime d'un coup de pompe et d'un sévère coup de froid dans la descente du col des Saisies, ultime difficulté du "jour le plus long" (4h du matin,lever des corps jusqu'à 19h, arrivée à l'hôtel) mettra plus que la soirée pour se remettre de tout cela. Bon repas et coucher bien mérité!!

[subtitle] JOUR 2: Beaufort - Lanslevillard 120 km / dénivelé 3200 m[/subtitle]

Départ dans la bonne humeur et montée du Cormet de Roselend via le col du Meraillet en groupe. Tous ensemble nous sommes invincibles ! Petite photo "groupir" et descente vertigineuse vers Bourg Saint Maurice. Pause encas avant le terrible col de l'Iseran, 47 km.

Les ventres pleins le groupe s'apprête à prendre d'assaut cette ascension mythique mais survint alors un "FLASH SPECIAL". Notre reporter sur place nous rends compte d'une péripétie. Notre mascotte Jeannette a oublié un des ses nombreux, nombreux, très nombreux sacs à l'hôtel à Beaufort. La tenancière nous en a avisé par téléphone. La faute à pas de bol ;c 'est justement celui qui contient des médicaments indispensables. Nous sommes au beau milieu du ravito de la mi journée et tout le monde se trouve dans l'expectative. Heureusement,coup de génie ! une bonne copine de Jeannette "crêche à Montvalezan". Elle va se dévouer à son amie et lui acheminer le précieux jusqu'au pont Saint Charles lieu d'un petit ravito sympa, un bienfait vraiment nécessaire car tous crient famine après tant d'efforts consentis. Notons que Rémi,à Val d'Isère a déposé les armes,le mauvais coup de la veille n'est pas totalement digéré. Enfin le toit de notre challenge est atteint 2770 m. Un vent violent et glacial, un ciel voilé, annonciateur de jours bien moins clément au niveau météorologique.

Guy fera la descente en fourgon,le mal qui le ronge depuis le départ l'a physiquement "dépouillé". Arrivée très tard et très éprouvés à Lanslevillard où l'expérience Desperado (bière à la téquilla pour les non initiés!) a ravi bien des gosiers, n'est ce pas Babette!! Dîner copieux ,charcuterie, tartiflette et salade nous ont requinqué pour la suite.

[subtitle] JOUR 3 : Lanslevillard - Cervières (gîte de Terre Rouge) 118 km / dénivelé 2400 m[/subtitle]

Levée des corps difficile et météo peu engageante. L'ambiance du petit déjeuner n'est pas à la fête. Guy nous annonce son retour en Val Gelon. La pluie tombe,le ciel est gris et bas. La décision de notre ami lui donnera entièrement raison ; la santé passe avant toute chose. Rémi pas chaud non plus, accompagne Claude pour gérer l'intendance d'une journée qui s'annonce comme titanesque.

Six enragés,le couteau entre les dents ; les sur-chaussures, gants, vestes et autres coupe-vent sur le dos s'élancent plus motivés que jamais. 43 km jusqu'à Saint Michel de Maurienne où la pluie se calme.

Le ravito copieux s'effectue à Valloire au sortir d'une montée du col du Télégraphe bien négociée par le groupe. Arrivée au Plan Lachat, les conditions se dégrade franchement. Le combat de chacun contre la douleur physique et psychologique va s'avérer d'une immense difficulté, mais chaque individu, avec courage et abnégation va dompter les 2650 m du Galibier dans un épais brouillard pour les uns, dans un vent glacial pour les autres.

Mention toute particulière pour nos deux féminines Babette et Jeannette,leurs performances méritent vraiment notre respect. Chapeau mesdames!!

Dans la descente Jean François a été informé d'un danger : il a compris qu'il y avait une bâche sur le bord de la chaussée. Cogitant sur le fait qu'un camion est sans doute perdu cet objet, il tombe nez à nez avec un bovidé qui n'était autre que sa bâche!! Vous aurez tous compris qu'il s'agissait d'une vache, Jean François devait être bien fatigué !

Après cet intermède animalier, retrouvailles avec la satisfaction du devoir accompli au petit bar bien douillet et chauffé côté Lautaret pour un moment boisson bien mérité. La descente sur Briançon se révèle être un véritable enfer, pluie intense et fortes bourrasques viennent s'abattre sur nos visages marqués par la douleur.

L'arrivée au gîte de Terre Rouge où une nourriture et un accueil d'une très grande qualité nous réconforte, se fait dans le sec tout relatif( vêtements trempés). Soupe maison et daube de joue de bœuf accommodée de tagliatelles fraîches cuites à la demande ravissent nos estomacs.

Rassasiés,le marchand de sable décide alors de tous nous emporter vers un sommeil salvateur.

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